Joseph de Maistre, membre fondateur de « La Sincérité », pressentait bien que les temps étaient proches où “ l’homme revêtu de son corps de gloire ”, sera enfin reçu au sein de “ l’Unité ”, réintégré dans sa véritable nature divine, dans sa première propriété, vertu et puissance spirituelle primitive, non-séparé de sa véritable origine.

Ces connaissances sont au cœur de l’enseignement du Régime Rectifié, mais encore faut-il en approfondir la doctrine pour les découvrir et s’engager, ensuite, sur un chemin véritablement initiatique, fidèle à la perspective de l’Ordre, et non pas s’égarer en des voies trompeuses qui éloignent du but qui lui a été fixé par ses fondateurs au XVIIIe siècle.

Ainsi donc, nous sommes convaincus, si nous nous disons membre du Régime rectifié, ceci à la suite de Jean-Baptiste Willermoz et Joseph de Maistre, que les temps viendront où la tête du serpent sera écrasée et où la céleste et sainte Jérusalem avec ses douze portes descendra avec éclat (Ap. XXI), car le moment arrive où l’homme retrouvera son héritage perdu, où il recevra de nouveau son habit de blancheur, abandonnant pour toujours ses terribles et insupportables “ habits de peau ” dont il fut recouvert pour sa plus grande honte, car “ les âmes ayant péché en s’éloignant de leur Créateur, ont mérité d’être enfermées en divers corps comme dans une prison …et c’est là le monde actuel. ” [1] ; ce sont là les ténèbres obscures de la corruption et de la génération dans lesquelles l’humanité fut emprisonnée et dans lesquelles elle gémit depuis des siècles pour sa punition et dont elle aspire, légitimement, à être définitivement libérée.

Maistre, tel un visionnaire, annonce de la sorte en conclusion, que nous ferons nôtre car elle résume tout ce à quoi nous aspirons, tout ce à quoi nous œuvrons et travaillons au sein de l’Ordre, ce que l’on peut désigner comme étant la « révélation de la Révélation » : “ Lorsque ce qui est en dehors, (…) lorsque la vie ou la génération extérieure sera devenue semblable à la vie intérieure ou angélique. Alors il n’y aura qu’une naissance. Il n’y aura plus de sexe. Le mâle et la femelle ne feront qu’un et le royaume de Dieu arrivera sur la terre comme au ciel.” [2]

Notes.

1. J. de Maistre, Mélanges B, 2 déc. 1797.

2. J. de Maistre, Mélanges A.